Hausse des taux des crédits immobiliers : quels enjeux pour les agents du secteur ?
Pendant la pandémie, les taux des crédits immobiliers étaient au plus bas, affichant la pierre comme une valeur refuge. Aujourd’hui, ces mêmes taux semblent vouloir remonter. Dans ce contexte incertain, les professionnels de l’immobilier gardent la confiance des porteurs de projet. Explications.
Vers une remontée des taux des prêts immobiliers en 2026
La tendance était à la baisse des taux depuis plusieurs années. L’année 2020 a engendré des incertitudes économiques et donné des sueurs froides aux professionnels de l’immobilier. Finalement, il n’en fut rien, bien au contraire. La pierre s’affichant plus que jamais comme une valeur refuge pour les Français, enclins à s’exiler au vert.
Cette fin d’année 2025 n’est pas si optimiste. En effet, les taux des prêts immobiliers étaient relativement stables ces cinq derniers mois. Pourtant, depuis septembre dernier, ils semblent amorcer une remontée. Le taux moyen des crédits immobiliers est de 3,14 % en octobre 2025 d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA.
Une évolution à la hausse des taux des emprunts immobiliers qui devrait se poursuivre début 2026, face à un marché immobilier en pleine crise…
Immobilier : pourquoi les taux des crédits remontent ?
Plusieurs raisons expliquent la remontée des taux des crédits dans le secteur de l’immobilier comme : le contexte géopolitique actuel, particulièrement tendu, mais aussi l’environnement politico-économique français dégradé. Ces deux éléments engendrent de grosses incertitudes chez les potentiels acquéreurs français qui préfèrent reporter leur projet d’achat immobilier.
Les conditions d’accès au crédit immobilier se sont également durcies, pénalisant les ménages les plus modestes, les primo-accédants, ainsi que les acheteurs avec peu d’apport personnel. Sans ou avec un faible apport personnel, les projets sont plus complexes, voire impossibles à concrétiser. Le pouvoir d’achat immobilier est mis à mal.
Enfin, il est important de rappeler la situation catastrophique du secteur de la construction, avec un important recul du nombre de biens livrés, faute d’acheteurs.
Un octroi complexe, mais des conditions assouplies depuis 2021
Fin janvier 2021, le Haut Conseil de stabilité financière, organe du ministère de l’Économie, a préconisé de concéder un taux d’endettement à 35 %. Une nouvelle mesure qui a assoupli les recommandations de décembre 2019, qui préconisaient un taux d’endettement maximal de 33 %.
Les candidats à l’achat ont donc plus que jamais besoin de s’appuyer sur un professionnel capable de les épauler pour monter un dossier de financement solide. Grâce à lui, ils pourront bénéficier des meilleurs conseils pour mener à bien leur projet immobilier, qu’il s’agisse d’acheter leur résidence principale, une résidence secondaire ou pour réaliser un investissement locatif.
L’agent immobilier pour donner le bon cap
Les Français ne s’y trompent pas, ils continuent de considérer l’agent immobilier comme un pilier essentiel de leur projet immobilier. Pour preuve, à la sortie du premier confinement, en mai 2020, selon une enquête ORPI, 62 % des vendeurs et 50 % des acheteurs interrogés avaient comme première attente « de recevoir des bons conseils de la part de [leur] agent immobilier ».
Un besoin de conseil qui se traduit aujourd’hui encore dans leurs attentes. Pour preuve, une récente étude menée par Orisha Real Estate en partenariat avec la FNAIM Grand Paris, dévoilée en octobre, révèle ce besoin d’accompagnement. Ainsi, 70 % des sondés attendent des professionnels de l’immobilier qu’ils défendent leurs intérêts. 66 % souhaitent qu’ils sécurisent les procédures et 58 % veulent qu’ils proposent des solutions en cas de litiges.
Dans une période incertaine et face à des acheteurs au comble des questionnements, les agents immobiliers et les administrateurs de biens (ADB) ont donc tout intérêt à incarner la réassurance. Ils doivent se positionner comme des spécialistes sur le terrain du conseil et de l’accompagnement.
Pour des acheteurs, naviguer seul n’est pas de tout repos. Pour faire la différence, l’agent immobilier peut également capitaliser sur son carnet d’adresses. Il connaît les rouages bancaires, sait activer les bons leviers et faciliter la mise en relation avec les interlocuteurs ad hoc.
En résumé
Actualités : est-ce que les taux d’emprunt vont baisser en 2026 ?
Selon les derniers chiffres fournis par l’Observatoire Crédit Logement/CSA et compte tenu de la situation géopolitique, politique et économique, les taux d’emprunt risquent de continuer à augmenter en 2026.
Baromètre : quel est le taux de crédit immobilier actuellement sur 15 ans ?
Selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA, le taux moyen pratiqué sur le mois d’octobre 2025 pour les emprunts immobiliers sur 15 ans était de 3,04 %.
À quel taux peut-on emprunter actuellement sur 20 et 25 ans ?
Les taux moyens pour les crédits immobiliers sont de 3,17 % sur 20 ans et de 3,22 % sur 25 ans, selon les données fournies par l’Observatoire Crédit Logement/CSA en octobre 2025.
Évolution : quand faut-il renégocier son taux de crédit immobilier ?
La renégociation d’un taux de crédit immobilier peut être envisagée lors d’un changement de situation financière ou pour alléger votre budget. Pour ne pas vous tromper, faites-vous accompagner par un professionnel de l’immobilier et/ou par un courtier en financements.
Logement : comment calculer le taux d’un crédit immobilier ?
Le taux d’un crédit immobilier se calcule en fonction de plusieurs éléments : le taux national fixé par la banque, le TAEG (Taux Annuel Effectif Global), la durée de l’emprunt, les intérêts payés sur la durée du prêt, les frais annexes ou encore l’assurance emprunteur. Pour estimer le coût total, il existe des simulateurs en ligne pour obtenir rapidement une estimation personnelle. Cependant, il est fortement recommandé de faire appel à un courtier en financements pour vous aider à le calculer.