La valeur verte des logements : nouveau critère clé dans l'immobilier

Une tendance qui s’ancre
Surface, exposition, commodités, présence d’un extérieur, localisation… De nombreux éléments plaident en faveur ou en défaveur d’un bien à la vente pour augmenter ou déprécier son coût. Sur le marché de l’immobilier, une condition supplémentaire s’impose désormais : la valeur verte du logement.
En clair, elle définit l’augmentation de valeur engendrée par une meilleure performance énergétique et environnementale d’un bien immobilier par rapport à un autre. Celle-ci est mesurée par le DPE, diagnostic de performance énergétique.
Bons points pour les classes A et B, quand C, D, E, F et G peuvent largement mieux faire.
Ce nouveau critère a été passé au crible par les Notaires de France, qui ont étudié l’impact des étiquettes énergétiques sur les transactions pour l’année 2019. Comme ils le notaient déjà dans leurs précédentes études, le constat est sans appel : les biens plus vertueux en matière environnementale se vendent plus cher. Et les plus-values n’ont rien d’anodin : entre 4 et 20 % de plus sur les appartements selon les régions. Les décotes, elles, peuvent atteindre jusqu’à - 9 %.
Côté maisons, la tendance est identique. Celles qui affichent un A ou un B sur leur DPE se vendent, selon les régions, de 6 à 16 % plus cher que celles classées D.
Les moins vertueuses affublées d’un F ou d’un G (ce sont ce qu’on appelle des passoires énergétiques) voient leur valeur chuter de 6 % jusqu’à 18 %, toujours par rapport à une villa de classe D.
Conseils pour la réalisation des travaux, aides financières à mobiliser, détection et appréciation des biens en fonction de leur valeur environnementale… Vendeurs et acquéreurs vont plus que jamais avoir besoin de professionnels et de professionnelles avertis.